aux accents grand-guignolesques, dramatiques et fantastiques mettant en scène ses
protagonistes tels des super héros de la « vraie » vie.
Les petits budgets dont écopaient la grosse majoritédes magazines du genre ne
permettant pas l’achat de reproductions inédites, et les éditeurs et rédacteurs en chef
étant peu scrupuleux, on assistait à la publication d’images successivement retravaillées,
au recyclage d’illustrations, menant aux paradoxes les plus absurdes (une femme
prisonnière et torturée se retrouvait reine du sado-masochisme le mois d’après !).
C’est en reprenant ce critère de recyclage qui faisait une grosse part de la facture de ces
mensuels, que les mêmes personnages de Séries Z se retrouvent à des endroits différents
pour raconter d’autres histoires.
Les couleurs criardes visant àattirer le chaland dans les kiosques et àdonner un
sentiment d’hyperréalitéau lecteur, sont reprises ici en photographie, impossible à
l’époque, la reproduction quadrichromique des photos couleur étant trop chère.
L’image fantasmée des femmes, àdemi nues, désespérées, dans des situations
périlleuses, en très mauvaise posture, aux mains de l’ennemi, et libérées par l’homme
sans peur, visant àtoucher la virilité masculine du spectateur qui s’identifie au héros,
est reprise ici, et détournée, pour faire de la femme une actrice àpart entière.
